Impôts: Les fédérations de foot et d’athlétisme, mauvais payeurs!

Abdeslam Ahizoun et Fouzi Lekjaa lors de la signature d'une nouvelle convention de sponsoring entre la FRMA et la FRMF.

Abdeslam Ahizoun et Fouzi Lekjaa lors de la signature d'une nouvelle convention de sponsoring entre la FRMA et la FRMF. . Brahim Taougar Le360

Revue de presseKiosque360. Les fédérations de football et d’athlétisme doivent aux impôts un montant global de 100 millions de dirhams. Ce qui a amené la Direction régionale des impôts de Rabat à saisir les comptes bancaires de ces deux instances pourtant gérées par des hommes rompus au monde de la finance.

Le 03/08/2015 à 22h51

Abdeslam Ahizoun et Fouzi Lekjaa, respectivement président du directoire de Maroc Telecom et directeur du Budget au ministère de l’Economie et des Finances, sont des gestionnaires d'expérience qui ont déjà fait leurs preuves. Pour autant, les fédérations sportives qu’ils président ne s’acquittent pas de leurs impôts. Un état de fait qui les met dans une situation embarrassante.

Al Akhbar, qui se fait l’écho de cette «affaire» dans son édition de ce mardi 4 août, rapporte que la Direction régionale des impôts, à Rabat, a saisi les comptes bancaires des fédérations de football et d’athlétisme, après avoir épuisé toutes les mesures pour récupérer les montants lui étant dus par ces deux instances sportives. «La Fédération de football est redevable aux impôts d’un montant de 30 millions de dirhams et celle d’athlétisme de 70 millions», précise le journal en se référant à ses sources.

Les faits remontent à l’année 2011. La fédération de foot avait alors refusé de payer ses impôts, arguant de son statut d'institution d’utilité publique. «Ce qui est totalement faux puisque cette instance génère de l’argent et est donc dans l’obligation de payer des impôts. Elle ne peut être exemptée que par Dahir», estime un observateur cité par Al Akhbar. Quant à la fédération d’athlétisme, elle a jugé exorbitant le montant imposé par la direction des impôts.

Par ailleurs, la FRMF a demandé à bénéficier d’un délai de paiement. «Ce qui n’est pas évident, juge le quotidien arabophone. La loi stipule que, passés 8 jours, la dette publique doit être prélevée sur les comptes bancaires des institutions ne s’étant pas acquittées de leurs impôts.»

Une situation gênante pour Ahizoun et Lekjaa et d’autant plus curieuse qu’il s’agit des deux fédérations les plus riches et les plus prestigieuses du royaume. Que dire des autres qui ne bénéficient que des miettes des subventions étatiques?

Par Abdelkader El-Aine
Le 03/08/2015 à 22h51