Mondial 98: le Maroc à son tour accusé de corruption

L'ancien vice-président de la FIFA s'est rendu aux autorités de Trinité et Tobago.

L'ancien vice-président de la FIFA s'est rendu aux autorités de Trinité et Tobago. . FILE

La justice américaine dispose de documents attestant une corruption avérée entre un haut dirigeant de la FIFA et un représentant de la candidature marocaine en échange d’un vote pour l’attribution de la Coupe du Monde 1998.

Le 28/05/2015 à 18h50

Avant d’avoir subi les conséquences de la corruption avérée des hauts responsables de la FIFA pour le Mondial 2010, le Maroc avait déjà usé de ses mesquineries à plus petite échelle pour la Coupe du Monde 1998. C’est ce qui ressort des documents publiés par la justice américaine après l’arrestation ce mercredi de neuf dirigeants de l’Institution internationale et relayés par le site slate.fr.

Tout est parti d’un dossier constitué sur Chuck Blazer, éminent président de la Concacaf (Confédération d'Amérique Centrale, du Nord et des Caraïbes) et membre du Comité exécutif de la FIFA de 1998 à 2013. Ce dernier, arrêté par le FBI, a été contraint de porter un micro dans un porte-clés pour piéger plusieurs dirigeants corrompus. Les investigations menées par des agents de New York ont révélé un «schéma de corruption relatif à la Coupe du Monde 1998».

«Dans les mois qui ont précédé le vote (en 1992), Blazer a voyagé avec le co-conspirateur n°1 [...] au Maroc à l'invitation du Comité d'organisation local. A l'époque, le co-conspirateur n°1 occupait un certain nombre de postes, dont certains de haut rang à la Fifa et à la Concacaf, peut-on lire sur les documents.

Même si le paiement a eu lieu, [...], la France a été choisie au détriment du Maroc pour organiser la Coupe du Monde 1998 (12 voix contre 7)».

Le «co-conspirateur n°1» serait en fait Jack Warner selon la même source. Président de la Concacaf de 1990 jusqu’à sa chute en 2011, l’homme fait lui aussi partie du vaste coup de filet du FBI. Il s’est rendu aux autorités de Trinidad et Tobago, son pays natal. Par contre, côté marocain aucun nom n'a encore fuité du dossier.

Par Mohamed Darouiche
Le 28/05/2015 à 18h50