Mondialito: Des têtes vont tomber au ministère des Sports

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L’affaire de la pelouse défectueuse du complexe Moulay Abdellah fait ses premières victimes. Deux responsables du ministère des Sports sont interdits de signature.

Le 15/12/2014 à 15h08

Réunion de crise ce matin au siège du ministère des Sports, après la rencontre qui a opposé, samedi soir, le Cruz Azul à Western Sydney sur une pelouse impraticable. Comme annoncé précédemment par Le360, une commission d’enquête a été constituée. Elle est composée de représentants du département des Sports, des ministères de l’Intérieur, des Finances et de l’Equipement. La première partie a être auditionnée dans le cadre de cette affaire n’a été autre que la société Valtech qui a installé la pelouse. Les révélations du management de cette entreprise ont été pour le moins fracassantes.

Des sources proches de l’enquête assurent à Le360 que les représentants de Valtech ont présenté des documents démontrant qu’ils avaient attiré l’attention du ministère des Sports sur le fait que la pelouse commandée pour le complexe Moulay Abdellah n’était pas adaptée. Elle est d’ailleurs différente de celles posées dans le grand stade de Marrakech, celui d’Agadir ou encore au stade Moulay El Hassan de Rabat. Car la société s’était adjugée ces quatre marchés pour une valeur de 27 millions de dirhams. Néanmoins, des responsables du ministère avait insisté pour poser au complexe Moulay Abdellah une pelouse semblable à celle de Santiago Bernabeu, malgré les mises en garde de Valtech notifiées par des lettres officielles.

Pire encore, le management de Valtech a révélé avoir subi des pressions, après le scandale, pour diffuser un communiqué de presse pour assumer la responsabilité de l’état désastreux de la pelouse. Deux hauts responsables du département ont été pointés du doigt. Il s’agit en l’occurrence de Karim Akkari et Mostapha Azeroual, respectivement secrétaire général du ministère et directeur des sports. Ces derniers ont été sanctionnés séance tenante: «le ministre leur a retiré tout pouvoir de signature pour garantir la bonne marche de l’enquête», nous assure notre source. L’enquête se poursuit et pourrait révéler bien d’autres surprises.

Par Youssef Jajili
Le 15/12/2014 à 15h08