Mauritanie: le G5 du Sahel a besoin de 7208 milliards de Francs CFA en 5 ans

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Les ministres de l’Economie et des Plans des pays du G5 Sahel (Mauritanie, Niger, Tchad, Burkina Faso et Mali) se sont retrouvés à Nouakchott pour actualiser le Programme d’investissement prioritaire (PIP) de la région. La zone, large de 5 millions de km2, est confrontée à de nombreux défis.

Le 29/02/2016 à 16h34

L’actualisation du Programme d’Investissement Prioritaire (PIP) a servi de fil rouge à un sommet extraordinaire des ministres de l’économie et du plan des pays du Groupe 5 du Sahel (G5) dont les travaux se sont déroulés vendredi 26 et samedi 27 février 2016 à Nouakchott.

Toutefois, à l’issue de la réunion du week-end, les ministres de l’économie et du plan du G5 n’ont pas fourni de nouvelles précisions du PIP.

Pour rappel, le montant prévisionnel des ressources nécessaires à la réalisation des différents projets régionaux et nationaux communiqué début 2015 est de 7208 milliards de francs CFA, sur une période de 5 ans, dont 47% réservés aux infrastructures et 49% à la résilience.

Une seule certitude, le PIP sera enrichi au mois de mai 2016 et soumis aux partenaires du développement au cours d’une table ronde qui sera organisée en 2016. Les partenaires multilatéraux et bilatéraux du G5 du Sahel sont les Nations-Unies (ONU), l’UE, la Banque mondiale (BM), la Banque africaine de développement (BAD), la Banque islamique de développement (BID), le Japon, etc.

S’il n’y a pas eu du nouveau en ce qui concerne le PIP, la rencontre a tout de même permis de finaliser le Document de stratégie de développement (DSD) comportant la vision et les objectifs de l’organisation sous régionale.

Rappelons que le G5 du Sahel regroupe le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad. Des pays fragiles sur le plan socioéconomique et qui font aujourd’hui face à la menace sécuritaire avec la prolifération de groupes terroristes.

Ces pays occupant une vaste zone de 5 millions de km2 carrés pour une population globale de 65 millions d’habitants, sont confrontés à plusieurs défis dont l’avancée du désert, le changement climatique, le fort taux de prévalence de pauvreté, le chômage des jeunes et les problèmes sécuritaires liés au terrorisme et à la criminalité transfrontalière.

Par Cheikh Sidya
Le 29/02/2016 à 16h34