Mauritanie-Sénégal-Indonésie: la pêche bascule dans le FITI

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La Mauritanie, le Sénégal et l’Indonésie vont intégrer le secteur de la pêche dans l’Initiative de transparence des industries extractives (ITIE). L’objectif est de permettre une gestion plus rationnelle et plus responsable.

Le 04/02/2016 à 20h39

Inspirés par l’Initiative de transparence des industries extractives (ITIE), le Mauritanie, le Sénégal et l’Indonésie vont faire basculer le secteur de la pêche dans le FITI (sigle issu de l’anglais), dédiée à une bonne gouvernance des ressources halieutiques.

Les trois pays ont saisi l’occasion de l’organisation au Centre international des conférences de Nouakchott (CICN), le mercredi 03 février 2016, d’une conférence internationale sur la transparence dans la gestion des ressources halieutiques pour annoncer leur adhésion aux principes du FITI.

Dans ce cadre, les trois pays vont mettre en place «un processus de formation d’un groupe national multipartite composé des représentants de l’administration publique, des entreprises privées, du secteur de la pêche et des membres de la société civile, dédié à la transparence dans la gestion des ressources halieutiques» avec l’appui du FITI.

L’engagement de la Mauritanie, du Sénégal et de l’Indonésie s’inscrit dans l’esprit et la lettre de la déclaration publiée à l’issue des assises de Nouakchott, qui insiste sur «la nécessité de rendre la pêche plus durable et plus responsable».

Calquée sur le modèle de l’Initiative de transparence des industries extractives (ITIE), elle vise «à augmenter la responsabilité et la durabilité des pêches, par la transparence et la participation de tous». Une démarche inclusive qui passe par «la production d’informations fiables, publiquement accessibles et généralement acceptées sous forme de rapports nationaux, à l’issue d’un processus consultatif».

Le FITI est une initiative mondiale multipartite qui met l’accent sur la transparence dans la gestion des ressources halieutiques.

La situation actuelle de la pêche en Afrique renvoie le reflet d’un secteur qui n’atteint pas son plein potentiel de contribution au développement socio économique, avec l’inégalité dans l’accès à la ressource qui empêche les communautés côtières de récolter pleinement les bénéfices des ressources halieutiques dans les eaux avoisinantes.

En plus, cette ressource halieutique est aujourd’hui menacée par la surpêche, la dégradation de l’écosystème et le changement climatique. Autant, d’incertitudes qui doivent pousser à une gestion plus rationnelle et plus responsable.

Par Cheikh Sidya
Le 04/02/2016 à 20h39