Casablanca: L'Intérieur interpellé sur un scandale foncier

Brahim Taougar - Le360

Revue de presseKiosque360. Le ministère de l'Intérieur vient de lancer une large opération d'audit des comptes de la capitale économique. Une première affaire de trafic du foncier pointe déjà à l'horizon.

Le 19/12/2013 à 07h56

Il y a quelques semaines, le ministère de l’Intérieur annonçait son intention de lancer une opération d'audit des comptes du Conseil de la ville de Casablanca, apprend-t-on sur la Une d’Assabah de ce jeudi 19 décembre. L’audit a commencé cette semaine, révèle le quotidien. "Six dossiers chauds" sont en cours d’examen par le département de Mohamed Hassad. C’est du moins ainsi qu'en a parlé Said Tadlaoui, élu du Mouvement populaire, lors d’une réunion de la commission de l’Intérieur à la Chambre des conseillers devant le ministre de tutelle et les hauts responsables de l'Intérieur, avance Assabah.

Apparemment très au fait du contenu de ces dossiers, le conseiller a déclaré au journal s’être "engagé devant le ministre à garder le silence pendant dix jours". Passé ce délai, et si le ministère de l’Intérieur n’enclenche pas les démarches nécessaires, Tadlaoui menace de dévoiler le contenu desdits dossiers, qu’il a lui-même remis au ministère, en organisant une conférence de presse.Une affaire de trafic en orDans le même registre, une source du parti du Mouvement populaire affirme que ces fameux dossiers compromettants contiennent des détails sur de "graves infractions foncières et immobilières" commises entre 2008-2009. Les délits en question impliqueraient un parlementaire, un wali, un notaire et un élu réputé de Casablanca, précise le quotidien. Selon les premières informations, avance Assabah, l’élu en question posséderait des entreprises de promotion immobilière et se serait lancé dans un trafic de terrains agricoles, les transformant en foncier immobilier. Pour ce faire, l’homme dont fait référence la source du quotidien aurait eu le soutien de plusieurs fonctionnaires et de hauts responsables au sein de la ville de Casablanca. En deux ans, l'élu aurait réalisé des rentrées de l'ordre de 1,7 milliard de DH. En attendant l'issue de cette affaire, force est de constater que le ministère de l’Intérieur semble bien décidé à faire le grand ménage à Casablanca. Faut-il s'attendre à des poursuites judiciaires?

Par Sophia Akhmisse
Le 19/12/2013 à 07h56