Diapo. Cellule démantelée: les armes ont été introduites au Maroc depuis l'Algérie

DiaporamaLes armes saisies auprès de la cellule terroriste récemment démantelée ont été introduites au Maroc depuis l'Algérie à travers les frontières de l'Oriental, a indiqué lundi le directeur du Bureau central d'investigations judiciaires.

Le 14/09/2015 à 15h10

Le360

Les autorités judiciaires ont mis, ce lundi, l’Algérie devant ses responsabilités. Ils l’ont également mise en garde contre les dangers du terrorisme, l’invitant, par la même occasion, à ne plus tourner le dos à la coopération sécuritaire avec le Maroc et à collaborer avec lui pour lutter, ensemble, contre les dangers auxquels les pays de la région se trouvent confrontés.

"Ce fléau menace toute la région", a déclaré le chef du BCIJ en précisant que la cellule d'Essaouira dont le cerveau présumé répond au nom d'Ayoub Sadikki, a prêté allégeance à "l'Etat islamique" et s’est fait baptiser "Jound Al Khilafa fi Al Maghrib". Il s'agit d'une appellation similaire à celle de la cellule terroriste implantée en Algérie qui avait décapité, en septembre 2014 à Boumerdès, l'otage français Herve Gourdel.

Selon le chef de la BCIJ, la bande des cinq se préparait à commettre des "actes terroristes contre des cibles touristiques et des institutions nationales, sans écarter de possibles attentats contre des personnalités politiques marocaines".

En outre, a-t-il précisé, les armes saisies lors de son démantèlement, le 12 septembre à Essaouira et à Sidi Allal Bahraoui, ont été introduites au Maroc à partir de l'Algérie et plus, précisément, à travers les frontières de l’Oriental.

Il s’agit de pistolets automatiques (8 et 9 mm), d’un fusil mitrailleur, de sept bombes lacrymogènes, de trois matraques électriques, d’armes blanches et d'une importante quantité de munitions et de matières suspectes.

Changement de tactique

Abdelhak Khaim a également fait part du changement de tactique des cellules opérant sous les ordres de Daech.

Pour la première fois, a-t-il révélé, ces cellules dormantes "ont, sur instructions de leur commanditaire, changé leurs modes de préparation et de déploiement en vue de commettre leurs actes terroristes".

"Contrairement à l'ancienne stratégie qui consistait à privilégier l'envoi des combattants vers les foyers de tension en Irak et en Syrie avant de les redéployer dans leurs pays d'origines, Daech et ses jhiadistes ont inversé la donne en accordant désormais la priorité à l'exécution des forfaits dans les pays d'origine de leurs recrues avant d’envoyer celles-ci vers les zones de combat". C'est la même tactique que devait exécuter la cellule démantelée le 12 septembre.

Le patron du FBI marocain a , par ailleurs, affirmé qu'il n'y a pas eu implantation de Daech au Maroc mais des menaces de sa part. "Notre stratégie axée sur l'anticipation permet de démanteler les cellules dormantes avant qu'elles n'agissent et menacent la sécurité du pays".Il convient de préciser que, depuis la création du Bureau central de l'investigation judiciaire en mars 2015, quatorze cellules dormantes ont été démantelées.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 14/09/2015 à 15h10