Gouvernement, patronat et syndicats: un accord à la veille du 1er Mai?

Le n° 1 de l'UMT, Miloudi Moukhariq, saluant Abdelilah Benkirane, chef de gouvernement, lors d'une précédente rencontre.

Le n° 1 de l'UMT, Miloudi Moukhariq, saluant Abdelilah Benkirane, chef de gouvernement, lors d'une précédente rencontre. . DR (photo archives)

Revue de presseKiosque360. La Commission technique du dialogue social tient une nouvelle réunion, ce mercredi. Gouvernement, patronat et syndicats ont jusque-là échoué à aboutir à un accord commun. La réunion prévue sera donc décisive quant au sort du dialogue social.

Le 26/04/2016 à 23h48

Le navire du dialogue social poursuit son naufrage. Le gouvernement, le patronat et les syndicats, qui se sont réunis en début de semaine, n’ont pas réussi à trouver un terrain d’entente. La réunion prévue ce mercredi représente donc une dernière occasion de parvenir à un accord avant les défilés du 1er Mai, rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce mercredi 27 avril. Selon le représentant de la Confédération démocratique du travail (CDT), Khalid Houir Alami, les positions des différentes parties restent toujours éloignées, et la réunion de ce mercredi définira le sort du dialogue social. Sinon, l’accord du 1er Mai risque d'être reporté à une date ultérieure, fait savoir le quotidien arabophone. Et le journal d’ajouter que les syndicalistes expriment leur crainte d'une initiative unilatérale du gouvernement. Citée par Akhbar Al Youm, une source proche du Chef de gouvernement indique d'ailleurs qu’«en l’absence d’un accord commun entre patronat et syndicats, et si le gouvernement estime que ces réunions ne sont plus qu’une perte de temps, il assumera ses responsabilités et annoncera de manière unilatérale les mesures compilées dans la proposition de Benkirane». Alors que l’augmentation des salaires est définitivement mise à l’écart, l’offre de Benkirane aux syndicalistes comprend une augmentation des indemnités familiales de 100 DH pour les porter à 300, dans la limite des trois premiers enfants, un passage de 36 DH à 136 DH des indemnités à partir du quatrième enfant, l’augmentation de l’indemnité de naissance de 150 à 500 DH et, enfin, une hausse du seuil minimal des pensions qui passe de 1000 à 1500 DH, lit-on dans cet article paru à la Une du journal arabophone. Et le quotidien de rappeler que le point de discorde entre les parties reste l’impôt sur le revenu.

Par Mustapha Nouri
Le 26/04/2016 à 23h48