Kif: Hassad traque les fonctionnaires corrompus à Ouazzene

Mohamed Hassad, ministre de l'Intérieur

Mohamed Hassad, ministre de l'Intérieur . DR

Revue de pressekiosque360. Le ministre de l'Intrérieur, Mohamed Hassad, a ordonné l'ouverture d'une enquête administrative au sujet de largesses qu'auraient acceptées des représentents des autorités locales, de la part de certains cultivateurs de kif de la province de Ouazzene.

Le 28/05/2015 à 07h42

Une enquête administrative a été ouverte sur ordre du ministre de l'Intérieur, Mohamed Hassad, pour tirer au clair une affaire de pots-de-vin versés à des représentants des autorités locales par certains cultivateurs de chanvre indien à Ouazzene, rapporte Assabah dans son édition de ce jeudi 28 mai.

Le quotidien, qui cite des sources bien informées, rapporte que le chef de cercle de la province d'Ouazzene a été convoqué par son administration centrale pour être interrogé au sujet de cadeaux qu'il aurait reçus des cultivateurs. Cette enquête a été ouverte suite aux accusations proférées par un cadre dirigeant du PAM et au rapport adressé au ministère de l'Intérieur par le gouverneur de la province d'Ouazzene. Al Akhbar affirme que cette enquête risque de faire tomber plusieurs têtes, aussi bien au sein de l'administration territoriale que de la gendarmerie royale.

Al Akhbar rappelle qu'un cadre dirigeant du PAM avait révélé, lors d'un meeting de son parti dans la commune de Mjaara, que des représentants des autorités locales et des gendarmes percevaient des pots-de vin de la part des cultivateurs de kif. Le politicien avait menacé de diffuser des vidéos mettant en scène des fonctionnaires de l'Etat acceptant les largesses des agriculteurs. Et le quotidien d'affirmer qu'un haut gradé de la gendarmerie de Tétuan avait contacté le député du PAM pour lui reprocher d'avoir porté préjudice au corps de la gendarmerie par ses révélations. Mais le député du Tracteur lui aurait expliqué que le parti voulait que certains responsables, connus pour leurs manque de scrupule, soient rappelés à l'ordre.

Al Akhbar ajoute que l'état-major de la gendarmerie a également ouvert une enquête pour vérifier la véracité des accusations portées contre ses hommes et prendre les mesures disciplinaires qui s'imposent au cas où les accusations s'avéreraient véridiques.

Par Fatima Moho
Le 28/05/2015 à 07h42