La fête gâchée du PPS à Azrou

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Revue de presseKiosque360. Après avoir participé à une réunion du parti à Azrou, samedi dernier, des membres influents du PPS ont voulu faire la fête. Mais un corbeau, qui aurait planifié son coup, la leur a gâchée.

Le 30/10/2014 à 23h14

La Gendarmerie royale de la ville d’Azrou a interpellé samedi dernier, peu avant minuit, 57 personnes qui participaient à une soirée bien arrosée au sein d’un gîte touristique. Parmi eux, plusieurs dirigeants du Parti du progrès et du socialisme (PPS). C’est ce que révèle Al Akbar dans son édition du 31 octobre.

Une soirée qui finit en queue de poisson

Selon le quotidien, la descente effectuée par les gendarmes au gîte a pris de court les fêtards, qui ont tous été conduits à la brigade locale. Avant de pénétrer dans l’établissement, les gendarmes avaient pris soin de cerner le gîte, sur une route régionale menant vers la ville d’El Hajeb, dans la commune rurale de Ben Smim. Lors de la descente, les gendarmes réalisent que la plupart des personnes arrêtées sont en relation avec le PPS. Parmi eux, le chargé des relations du parti avec le parlement, des membres de cabinets de ministres PPS, un dirigeant local du parti à Azrou, le Pacha de Sefrou, et des élus et dirigeants du parti de la région de Missour.

Benabdallah vole au secours des détenus

Les dirigeants du PPS, souligne Al Akhbar, avaient auparavant pris part à une réunion de la formation politique à Azrou, avant de décider d’aller au gîte touristique prendre un peu de bon temps. Musique, danse et boissons étaient au menu des festivités qui se sont arrêtées net avec la descente des gendarmes. Les fêtards ont été emmenés au Centre judiciaire de la Gendarmerie royale pour entamer les procédures d'usage.

Durant les deux heures et demie qui ont suivi leur arrestation, les lignes téléphoniques ont chauffé. Les contacts avec les services de la Gendarmerie et les nombreuses interventions ont permis, in fine, de relaxer toutes les personnes arrêtées et de clore le dossier. «Ce qui est surprenant, c’est que l’affaire a pris une autre tournure après l’entrée en ligne du secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme, Nabil Benabdellah, pour relâcher les membres de son parti arrêtés», écrit Al Akhbar. Le quotidien n’écarte pas l’éventualité d’une délation planifiée, surtout que l’une des personnes arrêtées avait été avisée la veille de cette issue, mais n’avait pas pris cet avertissement au sérieux. Al Akhbar met en avant la possibilité d’un règlement de comptes entre des membres du parti au niveau régional et national. Une hypothèse qui semble assez crédible: dans les milieux politiques, les coups bas sont monnaie courante.

Par Amine Haddadi
Le 30/10/2014 à 23h14