L'Algérie renie ses engagements vis-à-vis du Maroc

Abdelaziz Bouteflika, président de l'Algérie

Abdelaziz Bouteflika, président de l'Algérie . DR

L’Etat algérien a fait tomber le masque en rejetant publiquement une normalisation fraternelle entre les deux peuples.

Le 27/06/2013 à 16h08, mis à jour le 27/06/2013 à 17h28

Le Maroc vient de réagir aux manoeuvres de l'Etat algérien sur la réouverture des frontières terrestres, dénonçant les déclarations de responsables algériens "d'assortir la normalisation des relations bilatérales" en posant des "conditions infondées". Un communiqué du ministère des Affaires étrangéres et de la coopération vient d'être publié à ce sujet mettant ainsi les points sur les "i".

Selon ce communiqué, le Maroc ne peut "que dénoncer, vigoureusement, l'esprit et la lettre de ces déclarations et regretter vivement ces positions anachroniques dans leur démarche et injustifiées dans leur substance". Pour rappel, le porte-parole du ministère algérien des Affaires Etrangères avait développé, à cet égard, trois "conditions" précises suscitant "les réserves les plus fortes et les interrogations légitimes du Maroc".

Une pratique d'un autre âge

Le communiqué du département d'El Othmani note ainsi que "le principe même d'introduire une conditionnalité unilatérale dans la normalisation des relations bilatérales est une pratique d'un autre âge (et) dénote une culture politique d'une ère révolue, en total déphasage avec les exigences et les perspectives du 21 siècle". "L'Algérie rompt unilatéralement un accord, convenu au plus haut niveau et réitéré à maintes reprises, de découpler la gestion du dossier du Sahara marocain de l'évolution des relations bilatérales", déplore à ce titre le ministère des Affaires étrangères.

De son côté, "le Maroc a respecté pleinement l'approche préconisée, protégeant le processus bilatéral et laissant parallèlement et distinctement les deux pays défendre leurs points de vue respectifs sur la question du Sahara marocain". Ainsi, "le Maroc prend, aujourd'hui, à témoin la communauté internationale face à cet énième reniement par l'Algérie des engagements pris et à ce nouveau revirement par rapport aux approches convenues". Et de conclure que "personne n'a le droit de prendre en otage le destin d'une population. Rien ne saurait justifier un tel acharnement contre les aspirations des deux peuples frères, notamment leur droit reconnu à la libre circulation".

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 27/06/2013 à 16h08, mis à jour le 27/06/2013 à 17h28