Le Maroc n’a pas retiré sa plainte contre Moumni

Mohamed Hassad, ministre de l'Intérieur.

Mohamed Hassad, ministre de l'Intérieur. . DR

Contrairement aux rumeurs, le Maroc n’a pas retiré sa plainte à l’encontre du ressortissant franco-marocain pour dénonciation calmonieuse contre le patron de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST).

Le 12/06/2014 à 14h00

L'Etat marocain n’a pas retiré sa plainte contre Zakaria Moumni, a appris Le360 de sources au ministère de l’Intérieur. Le démenti de nos sources est formel. Des informations ont fait état récemment du retrait de cette plainte contre le boxeur franco-marocain. Pour rappel, le ministère de l’Intérieur a engagé, le 25 mars à Paris, des procédures judiciaires contre Zakaria Moumni, Adil Lamtalsi, Naâma Asfari et l’ONG, Action des chrétiens pour l’abolition de la torture, auteurs de plaintes déposées contre Abdellatif Hammouchi, patron de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) pour de prétendus actes de torture.

La défense de la partie marocaine est confiante quant au rejet de la plainte de Moumni, étant donné qu’elle est fondée sur un fait inexistant : Le patron du contre-espionnage marocain n’était pas présent, le 20 février, à la réunion qu'a eue le ministre marocain de l’Intérieur, Mohamed Hassad, avec Manuel Valls, alors ministre de l’Intérieur, dans le cadre d’une réunion sécuritaire. Une poursuite a été engagée par Moumni dans l’espoir que Hammouchi soit convoqué par la justice française. Les autorités judiciaires françaises savent que le directeur de la DGST ne se trouvait pas en France. Pourtant, certains médias persistent à diffuser des informations sur sa présence en France, dans l’espoir vain de donner corps à un fait inexistant.

A noter que le parquet de Rabat a commencé, lundi dernier, à instruire la plainte à l'encontre des trois ressortissants marocains et l'ONG ACAT par le ministère de l'Intérieur pour dénonciation calomnieuse de torture contre des responsables marocains. Me Tabih et Me Omar Tayeb, les deux avocats du ministère de l'Intérieur, ont été reçus par un juge d'instruction relevant du Tribunal de première instance de Rabat. "Nous lui avons confirmé le bien-fondé juridique de cette plainte" relative aux accusations de torture contre le patron de la DGST.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 12/06/2014 à 14h00