Non éligibles, ils briguent les communales!

26 personnes, dont 14 ont été candidates à la Chambre des conseillers et 10 ont remporté un siège, sont impliquées dans cette affaire.

26 personnes, dont 14 ont été candidates à la Chambre des conseillers et 10 ont remporté un siège, sont impliquées dans cette affaire. . DR

Revue de presseKiosque360. Trois ex-élus, bien que non éligibles, veulent rempiler et se présenter, au nom du Parti de l’Istiqlal, aux Communales prévues début septembre.

Le 21/05/2015 à 11h05

Ils sont inéligibles et briguent malgré tout les suffrages! Il s'agit, en l'occurrence, de trois notables qui ont décidé de se présenter aux prochaines élections communales au nom du Parti de l’Istiqlal. Assabah, dans son édition de ce jeudi 21 mai, dévoile les noms de ce trio composé donc de Mohamed Talmoust, Abdellah Al Wariti et Mohamed Hssaïni.

Mohamed Talmoust est connu des électeurs de Kénitra. «Talmoust, déjà condamné pour une affaire d’écoutes téléphoniques sur fond de campagne électorale, s’apprête à se présenter au nom du Parti de l’Istiqlal au prochain scrutin communal» avec l'appui, révèle encore Assabah, d'Abdellah Al Wariti, ex-directeur de cabinet d’Abbas El Fassi, du temps où ce dernier était ministre de l’Emploi. «Al Wariti, ancien conseiller, avait été interdit d’élection pour deux mandats, avant de réapparaître dernièrement aux côtés de Talmoust, dont la candidature a été favorablement accueillie par nombre d’Istiqlaliens et de commerçants de la capitale du Gharb», explique Assabah.

«Mohamed Talmoust, qui se présentait au nom du Parti du progrès et du socialisme, avait été privé d’éligibilité en vertu d’un jugement rendu par le tribunal de première instance», relève la même source, en ajoutant que le mis en cause s'était également vu infliger une amende de 70.000 dirhams. L’affaire remonterait à 2008, au moment du renouvellement du tiers de la chambre des conseillers.

Toujours selon Assabah, le mis en cause aurait été poursuivi pour «distribution de cadeaux et de dons aux électeurs» à la veille du scrutin du 8 septembre 2008.

Troisième et dernier «inéligible»: Mohamed Lahssaïni, ex-président de la commune de Sidi Yahya El-Gharb, qui a passé deux ans derrière les barreaux, à la prison Zaki, à Salé. «Je vais me présenter aux élections parce que mon dossier est toujours soumis aux magistrats de la Cour de cassation», aurait-il confié à Assabah, en affirmant avoir été «victime» d’un complot orchestré par un président de commune.

Par Ziad Alami
Le 21/05/2015 à 11h05