Quand le recteur algérien de la Grande mosquée de Paris «emmerde» ses coreligionnaires à la veille de l’Aïd

Chems-Eddine Hafiz, recteur de la Grande mosquée de Paris.

«Et toi, je t’emmerde». C’est ainsi que le franco-algérien Chems-Eddine Hafiz, recteur de la Grande mosquée de Paris, a choisi de clore le mois sacré de ramadan le 9 avril 2024.

Le 10/04/2024 à 18h45

Au lieu de vaquer à ses occupations à la veille de l’Aïd Al-Fitr, le recteur de la Grande mosquée de Paris qui, rappelons-le, s’est transformée en une officine aux ordres des services algériens, a préféré se lâcher la bride sur X (anciennement Twitter), en s’exprimant avec une vulgarité décapante lors d’un chassé-croisé assez vif avec des internautes.

Tantôt grossier, tantôt takfiriste, et profitant du plaisir épicurien de répondre du tac au tac à une série de tweets sous la publication d’un blog, géré par ailleurs par un autre Franco-algérien, sur une polémique provoquée autour de l’annonce controversée du 1er jour du ramadan et de l’Aïd par la mosquée de Paris, Chems-Eddine Hafiz était en totale roue libre, trahissant par là même son incapacité à diriger un lieu de culte où les principes de tolérance et de paix doivent, en principe, l’emporter sur la banalisation de l’impolitesse et des attaques ad hominem.

S’abandonnant le plus tranquillement du monde à un «Et toi, je t’emmerde» à l’encontre d’un twitto anonyme, le recteur de cette grande mosquée construite par le Maroc a de nouveau terni l’image de cette institution religieuse et failli dangereusement à sa mission.

Chems-Eddine Hafiz, poulain du président Tebboune, a pris sacrément du galon auprès des services algériens après son choix somme toute éhonté d’être l’avocat des séparatistes du Polisario lors de son vain recours contre l’accord agricole entre Rabat et Bruxelles devant la Cour européenne de justice.

En agissant ainsi, il sert candidement la soupe au repaire des généraux algériens qui se voient offrir sur un plateau une nouvelle arme pour décrédibiliser encore davantage le président algérien, qui plus est, en perte sèche de légitimité à l’intérieur et à l’extérieur de l’Algérie.

Dans ce puppet show purement algérien, le clan Toufik-Nezzar (ce dernier est décédé en décembre 2023) des anciens généraux qui ont ensanglanté le pays durant la décennie noire, et véritable tireur de ficelles de l’actuelle Algérie, peut donc se frotter joyeusement les mains. Il ne porte guère Chems-Eddine Hafiz dans son coeur.

Par Saad Bouzrou
Le 10/04/2024 à 18h45