Baptême du feu pour le FBI marocain

Siège du Bureau central des investigations judiciaires (BCIJ) à Salé.

Siège du Bureau central des investigations judiciaires (BCIJ) à Salé. . DR

Le nouveau Bureau central des investigations judiciaires (BCJI), installé il y a deux jours, a procédé au démantèlement d'une cellule terroriste étendue sur neuf villes du royaume. Ses membres se sont procuré des armes à feu pour perpétrer des assassinats.

Le 22/03/2015 à 13h22

C’est la première opération de la nouvelle aile anti-terroriste de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), créée il y a à peine deux jours. «Le tout nouveau Bureau central des investigations judiciaires (BCJI) a procédé au démantèlement d'une cellule terroriste qui s'apprêtait à commettre un projet terroriste dangereux visant à porter atteinte à la sécurité et la stabilité du royaume», annonce ce dimanche 22 mars un communiqué du ministère de l'Intérieur. Les membres de cette cellule s’activaient dans pas moins de neuf villes du royaume: Agadir, Tanger, Laayoune, Boujaad, Tiflet, Marrakech, Taroudant, Ain Harouda et Laayoune orientale, selon le département de l’Intérieur.

Pis encore, dans une planque préparée par les membres de ce réseau à Agadir, des armes à feu et une grande quantité de munitions ont été découvertes. Un arsenal qui devait servir à l'exécution d'opérations d'assassinat de personnalités politiques, militaires et civiles. Le BCJI précise par ailleurs que «les membres de ce réseau terroriste planifiaient de mener des attaques contre des éléments sécuritaires pour s'emparer de leurs armes de fonction afin de les utiliser dans l'exécution de ce plan criminel».

Les investigations ont également confirmé l'implication des membres de cette cellule, qui avaient prêté allégeance au prétendu chef de "l'Etat islamique", dans le recrutement et l'envoi via un financement étranger, de jeunes marocains pour renforcer les rangs de Daech. L’enquête se poursuit sous la supervision du parquet général avec ces présumés terroristes qui seront déférés devant la justice.

Par Ziad Alami
Le 22/03/2015 à 13h22