Commandant de la Marine royale et dealer

   

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Revue de presseKiosque360. Plusieurs éléments de la Marine royale, dont un commandant, sont poursuivis pour trafic international de drogue. Leur procès vient de démarrer devant le tribunal militaire permanent à Rabat.

Le 07/05/2015 à 04h16

Constitution d’une bande criminelle spécialisée dans le trafic de drogue à l’échelle internationale, divulgation du secret professionnel, corruption... Ce sont les lourdes charges retenues contre un groupe d’éléments de la Marine royale et dont le procès s’est ouvert le 5 mai devant le tribunal militaire de Rabat. Selon Assabah, qui se fait l’écho de cette affaire en Une de sa livraison de ce jeudi 7 mai, un commandant (officier) fait partie des militaires tous poursuivis en état d’arrestation. Avant leur interpellation, ils étaient en poste dans les bases maritimes de Casablanca et de Ksar Sghir. Les fonctions qu’ils occupaient aux frontières maritimes du pays, indique Assabah, les avaient mis en contact direct avec des dealers de haute voltige. Au fil du temps, ils ont tissé des relations d’«affaires» avec ces derniers, leur tâche consistait à faciliter l’acheminement, par zodiacs, de la drogue vers la rive Nord de la Méditerranée et les côtes espagnoles en particulier. Evidemment, la contrepartie était sonnante et trébuchante. Plus que conséquente, cela va sans dire.

Assabah, expliquant la genèse de l’affaire, revient sur l’arrestation d’un soldat qui allait tout révéler au grand jour. Ayant juste quelques années de service dans les rangs de la Marine royale et affecté à la première base maritime de Casablanca, le matelot a été interpellé dans l’une des villes du Nord du royaume. Ce jour-là, il conduisait une luxueuse voiture. Intrigués par l’aura que dégageait le soldat, les enquêteurs allaient être plus que surpris quand la fouille du somptueux véhicule a permis la découverte d’une grande quantité de cash. Remis à la justice militaire, le marin, qui a passé également quelques années au Sahara, a tout dévoilé. Il aurait fait connaissance à cette période avec de célèbres trafiquants de drogue s’activant au Nord du pays. De fil en aiguille, il en est arrivé à leur servir d’intermédiaire auprès de ses collègues et supérieurs basés dans des points de passage stratégique. Il a avoué que cela lui avait permis d’amasser une véritable fortune qu’il a blanchie en faisant l’acquisition de biens immobiliers. Bientôt, il devra fournir assez de preuves à décharge aux juges pour être... "blanchi".

Par Abdeladim Lyoussi
Le 07/05/2015 à 04h16