Environnement: Défis et enjeux du Maroc

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Revue de presseKiosque360. C’est aujourd’hui 22 avril que la planète célèbre la "Journée mondiale de la Terre". L’occasion de survoler les orientations du royaume en matière de lutte contre les effets des changements climatiques.

Le 22/04/2015 à 04h36

Journée mondiale de la Terre oblige, L’Economiste du 22 avril, consacre un dossier analytique de cinq pages aux défis de l’environnement. On apprend ainsi que «le Maroc ne lésine pas sur les moyens pour faire face aux changements climatiques», peut-on lire dans la publication. Plus de 25 milliards de dollars seront mobilisés d’ici 2030, dans le cadre d’un «Plan d’investissement vert » qui vise à «à mettre en place des projets destinés à atténuer les effets de l’augmentation des températures et de s’adapter à leurs impacts». L’Economiste nous apprend par ailleurs que le Fonds vert pour le climat, doté de 10 milliards de dollars, a choisi de financer des projets marocains qui s’inscrivent dans la croissance verte.

Hakima El Haite, ministre déléguée à l’Environnement, a bien entendu eu droit dans le cadre de ce dossier à sa pleine page d’interview. Dans cet entretien, elle est revenue sur la dimension marocaine à la dimension africaine qu’elle développe pour son département avec, bien entendu, un focus sur «l’appel de Marrakech» qui a sanctionné un conclave de plusieurs ministres africains et qui se veut comme un moyen de resserrer les rangs du continent dans la perspective du Sommet mondial du climat qui se tient à Paris en décembre prochain. Par rapport à notre pays, elle a tiré la sonnette d’alarme sur les 300.000 tonnes de déchets dangereux produits au Maroc tout en jouant la carte de l’assurance: «Nous sommes en train de développer des filières industrielles pour absorber 260.000 tonnes. Mais le reste doit aussi être éliminé dans les règles de l’art. Nous avons déjà commencé à travailler et à expérimenter un certain nombre de déchets».

De son côté, le Haut commissaire aux eaux et forêts, Abdeladim Lhafi, a mis l’accent, entre autres, sur la lutte contre l’érosion dans son interview dédiée. Il nous apprend que le budget consacré aux actions pour la lutte contre ce phénomène a été multiplié par six durant les dix dernières années pour atteindre les 250 millions de dirhams. Et il est question de le stabiliser dans le cadre d’un plan décennal (2015-2024) pour achever le traitement de 500.000 hectares additionnels. Pourtant, les propres chiffres de Monsieur protection du domaine forestier soulignent que «sur les 23 millions de hectares, en zone montagneuse, 75% des superficies (15,6 millions d’hectares, ndlr.) sont touchés, à des degrés divers par l’érosion». Une manière assez diplomatique de la part d’un Haut commissaire pour signifier que nous restons loin du compte…

Par Fahd Iraqi
Le 22/04/2015 à 04h36