Il réalisait des films porno pour faire la promo de son réseau de prostitution de luxe

DR

Revue de presseKiosque360. De nouveaux éléments d'enquête sont venus alourdir le dossier du dénommé Bouazza, leader du réseau de prostitution de luxe démantelé, le 2 mars, à Marrakech. Des éléments qui ne seront pas pour lui attirer la clémence de la Cour qui reprend les audiences mercredi prochain.

Le 15/03/2015 à 22h35

L’enquête avance dans l’affaire du réseau de prostitution de luxe démantelé, le 2 mars, à Marrackech, et qui a conduit à l’arrestation du dénommé Bouazza et de 11 autres personnes, dont sa maîtresse. Le procès, en cours, reprendra mercredi prochain pour une troisième audience. Une audience où le juge aura à tenir compte de nouveaux éléments découverts entre temps et qui ne seront pas pour alléger les chefs d’accusation pesant contre le désormais tristement célèbre Bouazza, cerveau de la sordide bande. Akhbar Al Yaoum révèle ainsi, dans son édition de ce lundi 16 mars, que ce natif d’une noble famille de Rabat qui aimait à écumer les boîtes de nuit de la ville pourpre, s’avère être le personnage principal d’un film pornographique où il joue le rôle d’un touriste du Golfe. Pire, dans le film en question, la femme avec laquelle il s’adonne à des jeux sexuelles invite les hommes du Golfe à venir visiter le Maroc, faisant ainsi au pays une triste publicité en le présentant comme le «paradis» de la prostitution et de la perversion. De plus, ajoute Akhbar Al Yaoum, le dénommé Bouazza, âgé de 26 ans à peine, est passé aux aveux pour reconnaître, lors de son interrogatoire, qu’il se chargeait de jouer le médiateur entre des touristes du Golfe et des filles marocaines moyennant un montant de 2000 dirhams.

Le réseau, qui sévissait de surcroît à proximité d’une école primaire, au grand dam des habitants, aura à répondre de lourdes charges. Prostitution et incitation à la débauche, exploitation de jeunes filles, diffusion de vidéos pornographiques. La Cour, qui avait rejeté, lors de la précédente audience, la demande de liberté provisoire des accusés, ne se fera certainement pas plus clémente au vu des nouveaux éléments d’enquête. Une enquête qui a d’ailleurs permis de repérer d’autres réseaux dont, notamment, celui qu’abrite le pseudo salon de beauté de Bab Doukkala où des jeunes filles, engagées comme esthéticiennes, se retrouvent précipitées dans l’enfer de la prostitution. 

Par Bouthaina Azami
Le 15/03/2015 à 22h35