Le feu continue à faire des ravages dans les oasis de Tata

Un incendie dans une des oasis situées près de Guelmim (photo d'archives). 

Un incendie dans une des oasis situées près de Guelmim (photo d'archives).  . DR

Revue de presseDes incendies se sont déclarés mercredi dernier dans l’oasis d’Aït Ouirane, dans la province de Tata. Plusieurs hectares de palmeraie sont partis en fumée. Des surfaces consacrées aux cultures vivrières, principale source de revenu des habitants locaux, ont été également consumées. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 09/05/2024 à 22h29

Il a fallu plusieurs longues heures aux habitants de l’oasis d’Aït Ouirane (Tata) pour venir à bout des feux qui se sont déclarés dans les palmeraies dont ils tirent l’essentiel de leurs revenus. D’abord, ils ont fait face aux sinistres avec les moyens du bord très limités, avant que la protection civile de Tata n’intervienne pour éteindre les nombreux foyers d’incendie.

Ce sont les hautes températures, enregistrées ces deux derniers jours dans cette localité, qui semblent être à l’origine des départs de feu dans cette très vaste palmeraie, selon le quotidien Al Akhbar dans son édition du vendredi 10 mai, à moins que l’enquête en cours ne détermine d’autres causes.

Les habitants de la région s’inquiètent pour les oasis locales dans lesquelles des feux répétitifs se déclarent chaque année, exigeant la mise en place de moyens efficaces pour contrer ce fléau.

Al Akhbar explique que le Conseil régional de Souss-Massa a pris conscience de cette problématique, en envisageant, lors de sa session ordinaire d’octobre dernier, de mobiliser une enveloppe de 112 millions de dirhams. Le Conseil régional a décidé de mettre immédiatement 30 millions à disposition en attendant que les autres contributeurs concernés versent leurs parts dans le cadre d’une convention de partenariat visant à la protection des oasis contre les incendies et au soutien des activités économiques en milieu rural.

Ces nouveaux incendies mettent également sur la table la problématique du dédommagement des petits agriculteurs locaux. Le nombre de feux enregistré ces huit dernières saisons dépasse celui des feux qu’a connus la région durant les 40 années précédentes, précise Al Akhbar.

Pire, les incendies de ces dernières années ont consumé pas moins de 14.000 palmiers, sans parler de milliers d’hectares de terres cultivées, privant les agriculteurs locaux des principales sources de revenus qu’ils tirent de la vente des dattes et autres produits agricoles du terroir.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 09/05/2024 à 22h29