Pétrolier échoué à Tan Tan: Le transbordement repoussé à lundi

Le360

Les experts internationaux ont repoussé de 24 heures cette délicate opération pour permettre la vérification du matériel en cours d'installation.

Le 29/12/2013 à 12h15

Le ventre du pétrolier rempli de quelques 5.000 tonnes de fuel qui risquent, malgré les assurances des autorités locales, de provoquer une marée noire à l'entrée du port de Tan Tan, ne sera vidé qu'à partir de lundi prochain, les experts internationaux ayant repoussé de 24 heures cette délicate opération pour permettre la vérification du matériel en cours d'installation, a appris dimanche Le360 sur place. Les conditions climatiques marquées par un vent fort soufflant, dimanche, sur les lieux retardent également cette mission. Le chef des opérations du transbordement, la néerlandaise Sylvia Therwort, a déclaré au Le360 que la technique de transbordement nécessite une "préparation minutieuse. Le matériel doit être expérimenté avant le jour J".

Les 5.000 tonnes de fuel étaient destinées à l'approvisionnement de la centrale thermique de Tan Tan. Un deuxième et dernier lot du matériel est arrivé, samedi soir, en provenance des Pays Bas à bord d'un avion ukrainien, selon Sylvia Therwort qui dirige une équipe de dix experts néerlandais. Les Pays Bas dont le port Amsterdam est considéré comme l'un des plus grands ports pétroliers au monde maîtrise la technique et le savoir faire en matière de transport et d'accidents maritimes.

Pour rappel, le pétrolier Sylvia, qui appartient à l'homme d'affaires marocain Hassan Derhem, s'est échoué lundi à l'entrée du port de Tan Tan, une voie de navigation très redoutée en raison de son fond marin non profond et de la dangerosité de son ensablement. Pourtant le port de Tan Tan emploie quelques 13.000 personnes. Cet ouvrage, mis en service depuis 1985, abrite une centaine d'embarcations de la pêche artisanale en plus d'une centaine de chalutiers, sans oublier une trentaine de bateaux de la pêche hauturière. L'entrée du port de Tan Tan a provoqué par le passé des accidents mortels.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 29/12/2013 à 12h15