Santé et éducation: Lahlimi tire la sonnette d'alarme

Ahmed Lahlimi, Haut commissaire au plan.

Ahmed Lahlimi, Haut commissaire au plan. . Le360

Le Haut commissariat au plan a présenté jeudi le projet du rapport sur les Objectifs du millénaire pour le développement. Plusieurs objectifs ont été atteints, mais tout ou presque reste encore à faire en matière de santé et d'éducation.

Le 12/09/2013 à 17h51

Peut mieux faire ! C’est ce que l’on retiendra de la présentation faite ce jeudi à Casablanca par le Haut commissaire au plan, Ahmed Lahlimi, concernant le projet de rapport sur les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) au titre de l'année 2012. Bien que très satisfait des résultats enregistrés par le Maroc depuis le lancement de ce programme en 1990, notamment en matière de réduction de l’extrême pauvreté et du recul de la mortalité des enfants de moins de cinq ans, le Haut commissaire au plan estime que le Maroc a encore du pain sur la planche. Lors de son intervention, Lahlimi n’a d’ailleurs pas hésité à tirer la sonnette d’alarme, particulièrement en ce qui concerne l’éducation et la santé.

Une formation plus efficace

En matière d'éducation, "il faut insister sur le préscolaire afin d'éviter les déperditions", a déclaré à ce titre le Haut commissaire au plan. Et d’estimer que "des formations professionnelles spécifiques doivent être fournies afin que le citoyen puisse s'adapter aux demandes du marché". Pour Lahlimi, "les problèmes économiques ne peuvent pas être réglés en donnant des aides directes mais plutôt en travaillant sur des mécanismes économiques et psychologiques permettant de sortir du climat morose de la crise". En clair, "l'éducation et la santé ont des effets directs sur le revenu des ménages", ajoute Lahlimi.

En matière de santé, le Maroc risque également d’être mal noté. A en juger par la présentation du Haut commissaire au plan, les services publics doivent impérativement revoir leur copie. Lahlimi a également souligné l’importance de travailler sur la promotion de l'égalité des genres et de l'autonomisation des femmes. A ce niveau, il estime que "le Maroc observe encore du retard dans la mesure où l'évolution de la femme est en accord sine qua non avec l'évolution de l'économie".

A un an du délai des Objectifs du millénaire pour le développement, il est évident que les chantiers sont loin d’être achevés. Un constat confirmé d’ailleurs par le haut commissaire pour qui "le Maroc doit relever de nouveaux défis". Au delà de 2015, les nouveaux enjeux nationaux s’inscrivent également dans le contexte environnemental, économique et politique mondial.

Par Wadii Charrad
Le 12/09/2013 à 17h51