Sebta, ville exportatrice de moujahidates à Daach

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Revue de presseKiosque360. Les destinations Iraq et Syrie continuent de susciter l’engouement des candidats au jihad des deux sexes au Maroc et dans plusieurs pays du monde, notamment d’Europe de l’Ouest. Le préside occupé de Sebta serait l’un chefs-lieux exportateurs des «moujahidates».

Le 08/12/2014 à 23h45

Des rapports sécuritaires espagnols ont révélé qu’au moins 8 femmes résidant à Sebta sont en train de planifier en toute discrétion leurs départs vers les zones de conflit en Iraq et en Syrie pour rejoindre une dizaine de filles déjà au service des moujahidines. C’est l’information dont se fait l’écho Akhbar Al Yaoum, dans son édition de ce mardi 9 décembre, en précisant dans un article paru en Une que les départs des femmes vers le califat d’Abou Bakr Al-Baghdadi inquiète les autorités politiques et sécuritaires en Espagne. Mais ce qui est le plus inquiétant, c’est la conclusion des services du renseignement attestant que pour ceux qui désirent rallier Daach il y a toujours quelqu’un pour leur faciliter la tâche, d’autant plus que le problème financier ne se pose jamais, vu qu’une partie de l’argent provenant du trafic de drogue est réservée au financement du jihad.

Akhbar Al-Yaoum ajoute que les mêmes investigations ont permis de découvrir que des pages web dédiées aux femmes se chargeaient d’encadrer et de convaincre ces dernières de rejoindre les zones de conflit en tant qu’esclaves au service des moujahidines en martelant, avec une fatwa de l’un des théoriciens de Daech que «le futur du jihad se trouve dans la matrice de la femme». Les tâches qui leur sont proposées vont de la cuisine aux premiers soins paramédicaux.

Des lolitas au service de terroristesPlus loin, Akhbar Al-Yaoum relate l’histoire de Loubna cette sebtaouiya de 21 ans qui a tout quitté pour aller rejoindre l’armée d’Al-Baghdadi mais qui a pris soin d’embrigader avant son départ plusieurs autres jeunes femmes. Loubna est partie le 5 novembre de l’aéroport de Malaga vers Istanbul pour mettre le cap finalement vers la Syrie. Un mois après son départ sa famille a quitté Sebta et revenue s’installer dans une petite maison à Tétouan comme pour fuir le souvenir d’une fille séduite par l’idéologie de Daach partie s’occuper des orphelins et investie d’une mission de prédication.

Akhbar Al-Yaoum revient également sur le cas de Chaïmae, 24 ans, qui a été arrêtée au moment où alors qu’elle tentait de se rendre en Murcie et qui avait affirmé qu’elle était une amie de Loubna sebtaouiya. Le quotidien rappellent aussi les histoires de Fouzia Allal, 19 ans et Nawal Dilal, qui à 14 ans est la plus jeune candidate au jihad. Une fillette à peine sortie de l’enfance qui a été influencée et embrigadée avant d’être récupérée. Elle a été placée dans une centre pour jeunes à Madrid qui abrite d’autres enfants âgés entre 15 et 17 ans victimes de l’endoctrinement daechien.

Par Fatima Moho
Le 08/12/2014 à 23h45