Traque des trafiquants à l'aéroport Mohammed V de Casablanca

Aéroport international Mohammed V de Casablanca.

Aéroport international Mohammed V de Casablanca. . DR

Revue de presseKiosque360. Le procureur du roi auprès du tribunal d'Ain Sebaâ a ouvert une enquête sur des personnes suspectées d'exploiter l'aire de chargement de l'aéroport Mohammed V pour introduire des marchandises interdites.

Le 19/11/2013 à 20h18

Que se passe-t-il dans l'aire de chargement des marchandises de l'aéroport Mohammed V à Casablanca ? La question s'impose, surtout lorsqu'on apprend que le procureur du roi auprès du tribunal de Ain Sebaâ a ouvert une enquête sur des personnes suspectées d'introduire des produits interdits tels que des médicaments, des appareils électroniques, de l'or... au Maroc. Bref, "des produits légers aux prix élevés", pour reprendre l'expression de Al Massae qui rapporte en exclusivité l'ouverture de cette enquête à la Une de son édition du 20 novembre.

Tout un réseau mafieux

Le journal arabophone fait savoir que des éléments de la gendarmerie royale se sont déployés au niveau de la région de Nouaceur. Des barrages ont été mis en place et des agents se sont rendus dans l'aire de chargement de marchandises pour effectuer des opérations de contrôle. "Des éléments de la gendarmerie s'assurent de la nature et du poids desdites marchandises", ajoute Al Masse. Et de préciser que "ces opérations se poursuivent alors qu'elle devraient être menées avec des scanners dont ne dispose pas l'aire de chargement de l'aéroport Mohammed V de Casablanca qui reçoit tous les jours des tonnes de produits et marchandises provenant de pays européens et arabes".

Dans sa couverture de cette affaire, Al Massae avance que les services de renseignements généraux sont également mobilisés pour démanteler ce réseau qualifié de "mafieux" qui a profité pendant une longue période de l'aire de chargement pour introduire des marchandises, notamment de l'or de la Turquie et des montres de luxe. Le journal croit savoir que les trafiquants utilisent plusieurs méthodes pour ne pas se faire remarquer, dont le recours aux services du personnel de messagerie rapide. L'enquête du parquet général sur cette affaire donnera certainement lieu à des révélations de taille. Toute la question est de savoir comment l'ONDA (Office national des aéroports) a pu passer à côté de tout ce trafic. Le ministère de l'Equipement devra de même rendre des comptes à propos de ce scandale.

Par Abir Al Maghribi
Le 19/11/2013 à 20h18