Un Marocain poursuivi pour chantage à la Webcam

Dans sa quête d’argent facile, un homme a trouvé le moyen idoine de gonfler son compte bancaire rapidement sans avoir à bouger de son sofa. Pour cela, un ordinateur et une connexion internet lui ont suffi. Mais le prévenu ne s’est pas douté un seul instant que sa stratégie allait le faire tomber dans les filets de la police. L’homme a ainsi ouvert un compte sur les réseaux sociaux avec une photo de fille «sexy», l’appât idéal, nous rapporte le quotidien arabophone Al Ahdate Al Maghribiya dans sa livraison du 27 Novembre. Derrière son ordinateur, il alimentait son compte de photos pornographiques. Le piège est au point, reste à trouver les victimes. Connaissant l’engouement des hommes du Golfe pour les amazones marocaines, il a vu en eux une cible aussi facile que juteuse. Au cours des échanges sur le web, l’arnaqueur s’est donc présenté comme une fille à la quête d’un moment intime sur internet. Des avances auxquelles certains n’ont pas résisté. L’homme allumait alors sa caméra et passait la vidéo d’une femme se déhanchant dénudée. Les hommes se laissaient alors aller à des séances de masturbation devant le spectacle qui leur était offert. Pendant ce temps, l’accusé prenait soin d’enregistrer la séquence de bout en bout, avec dans l’idée de se servir de ces vidéos pour faire chanter ses victimes. Il leur a en effet demandé de grosses sommes d’argent, en les menaçant de publier les vidéos compromettantes sur les réseaux sociaux au cas où ils ne capituleraient pas. L’argent ne se faisait pas attendre. La peur a mené certains à lui faire des transferts que le maître chanteur a pu récupérer grâce une carte nationale volée. Mais la plainte d’une victime, qui s’est adressée à l’ambassade marocaine d’un des pays du Golfe, a mené à son arrestation. Lors de la perquisition de la demeure de l’accusé, les autorités judiciaires ont saisi des ordinateurs. L’examen de leurs disques durs a révélé l’existence de photos et de vidéos pornographiques. Après l’enquête préliminaire d’usage, le mis en cause a été déféré devant la cour d’appel où il est poursuivi pour usurpation d’identité et chantage.