Corruption: un président de commune pris la main dans le sac

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Revue de presseKiosque Le360. Un président de commune a été arrêté récemment pour avoir demandé un pot-de-vin à un entrepreneur de la province de Taounate. L’affaire éclabousse le PAM dont est issu ledit élu. Explication.

Le 01/08/2015 à 06h55

C’est une affaire de corruption qui va faire très mal au PAM en termes d’image et surtout que nous sommes à près d’un mois d'élections communales et régionales très décisives. Récemment, apprend-on sur Al Massae de ce week-end des 1er-2 août, les gendarmes de Taounate ont procédé à l’arrestation du président de la commune rurale de Béni Ounjel, l’une des trois communes rurales que dirige le PAM dans cette région du pré-Rif.

Al Massae affirme que l’arrestation du président de cette commune rurale fait suite à la plainte d’un jeune entrepreneur de la même province et qui avait l’habitude d’effectuer des travaux pour le compte de ladite commune. Dans la nuit de mardi à mercredi derniers, explique le journal arabophone, des gendarmes ont passé les menottes au mis en cause qui a été pris en flagrant délit en percevant un montant de 60.000 DH en vue de faciliter l’obtention d’un marché.

Souriez, vous êtes filmés !

Avant d’aller à la rencontre du «raïss» de la commune, le jeune homme d’affaires a pris soin d’alerter les gendarmes, et puis la justice, quant au racket dont il fait l’objet. Au moment de «payer» le président de la commune rurale, les hommes en képi étaient déjà là !

Force est de dire que ce n’est pas la première fois qu’une telle affaire de corruption éclate au grand jour et donne, par la suite, lieu à des poursuites judiciaires. Aujourd’hui, on recense pas moins d’une dizaine d’affaires qui ont éclaté après l’installation d’un numéro vert par le ministère de la Justice pour celles et ceux qui désirent dénoncer des actes de corruption.

Dans le lot, une première condamnation a déjà lieu, et cela a valu deux ans de prison ferme à un fonctionnaire de l’Office des changes qui avait demandé à une femme une « khiwa » de 10.000 DH.

Par Abdeladim Lyoussi
Le 01/08/2015 à 06h55