Sénégal: une production record de 2,27 millions de tonnes de céréales en 2015

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Selon la FAO, la production de céréales a atteint 2,27 millions de tonnes au Sénégal en 2015, soit 82% de plus qu’en 2014 et 65%. Ces bons rendements ont notamment permis de réduire de 300 000 tonnes les importations de riz et une économie de 62 milliards de Francs CFA.

Le 04/02/2016 à 19h49

Une bonne pluviométrie et le soutien du gouvernement. Voilà les deux facteurs qui ont permis au Sénégal de réaliser une production céréalière record, d’après la FAO –Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture.

En effet, dans un communiqué publié par l’institution onusienne, les premières estimations de la production céréalière totale avoisinerait les 2,27 millions de tonnes en 2015, soit 82% de plus qu’en 2014 et 65% de plus que par rapport à la moyenne des dernières années.

Ainsi, la culture de millet, la culture de base la plus importante du pays, a bondi de 83% et celle de l’arachide, principale culture commerciale pour les agriculteurs, a progressé de 68% par rapport à l’année dernière. Le gouvernement s’était basé sur ces prévisions de rendements «exceptionnels» pour annoncer un taux de croissance de 6,4% en 2015, alors que le FMI, dans ses prévisions de septembre (donc avant les récoltes), ne prévoyait qu’une progression de 5,1%.

Malgré ces bons rendements, la FAO souligne qu’une bonne partie de la population sénégalaise dépend de pratiques traditionnelles en lien avec l’agriculture et l’élevage pour sa subsistance et demeure ainsi «dans un état de vulnérabilité chronique en raison de l’imprévisibilité des pluies saisonnières et des conditions climatiques».

Toutefois, les productions record de l’année écoulée devraient avoir un effet positif sur la sécurité alimentaire qui s’est améliorée depuis septembre 2015. «Selon l’analyse la plus récente du Cadre harmonisé réalisé dans le pays, environ 37 500 personnes étaient considérées en phase 3, c’est-à-dire "crise" et au-delà entre octobre et décembre 2015, alors qu’elles étaient plus d’un million entre juin et août 2015», précise la FAO.

Ces bons rendements ont aussi un effet positif sur la balance commerciale. Selon Waly Diouf, coordonnateur du Programme national d’autosuffisance en riz (PNAR), la hausse de la production rizicole a entrainé une baisse de 300 000 tonnes d’importations de riz, soit une économie de 62 milliards de FCFA.

Last but not least, selon la FAO, le bon niveau des précipitations a également amélioré les conditions des pâturages dans l’ensemble du pays.

Par Ibrahima Diallo
Le 04/02/2016 à 19h49